10 novembre 2009

je ne dors pas

Je ne dors pas, le fil invisible dans lequel je me suis entourée avant d’entrer dans le carton me tiraille. Alors même que vous tournez la tête ou que vos paupières grises, aux veines fines à peine bleutées, reflet des yeux gris-bleu que vous refermez, s’agitent en un va-et-vient continu, je sors de mon cocon et ne cesse de m’activer. Voyez-vous, entendez-vous... ? Comprenez-vous ?
Je n’ai pas le temps d’être contemplative. Et puis... et puis, le silence a du bon. Il permet de savoir. La tension. Infime qui relie chaque être à un autre. Dans cette grande toile où je suis entrée, les liens se créent. La dilution est un leurre et quand bien même il en serait, ne dit-on pas qu’il faut se réjouir de ce qui a été et ne pas regretter ce qui n’est pas ?
Je suis proche de Marc Aurèle. Il est ma lumière en ces temps obscurs où nous sommes paralysés par la peur du perdre. J’ai bien dit du perdre et pas de perdre.
N’oubliez pas, vous-même m’avez précisé que nous avions tout notre temps.

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